Discours

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Mot introductif du Secrétaire Exécutif Monsieur Moyeme BANIAB A l’occasion de la Journée Nationale de Partenariat Etat-secteur privé Lomé, le 05 septembre 2023

Lomé, le 05 septembre 2023

Monsieur le Ministre de l’économie et des finances, Président du comité technique de concertation Etat secteur privé,
Mesdames et messieurs les ministres,Monsieur le Commissaire de l’UEMOA chargé du département du développement de l’entreprise, des mines, de l’énergie et de l’économie numérique,Madame et messieurs les Présidents des organisations consulaires et patronales du secteur privé,
Mesdames et messieurs les maires et dirigeants des collectivités territoriales,
Chers partenaires au développement,Mesdames et messieurs les directeurs généraux et chefs d’entreprises publiques et privées,
Chers acteurs du monde de l’entreprise,Distingués invités, mesdames et messieurs, Je voudrais au nom de Monsieur le Ministre de l’économie et des finances ici présent, souhaiter très chaleureusement à tous et à chacun la bienvenue à cette première édition de la Journée Nationale du partenariat Etat secteur privé, évènement qui a vocation à devenir le rendez-vous annuel des acteurs publics et privés de notre pays. L’Etat a besoin du secteur privé, et le secteur privé a besoin de l’Etat.Pour autant, et même si la culture de dialogue, j’allais dire la culture de confiance est dans l’ADN des Togolais, la concertation Etat secteur privé reste indispensable pour aligner la vision globale de l’Etat avec une vision plutôt microéconomique du monde des entreprises. Avant d’aller plus avant dans mon propos, j’aimerais répondre à deux questions que d’aucuns se posent y compris dans cette salle : qu’est- ce que le comité de concertation et un comité de concertation Etat secteur privé, pour quoi faire ?Pour répondre à ces deux interrogations, à tout seigneur tout honneur, permettez-moi de citer l’initiateur et auteur du cadre de concertation, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République. Parlant du PND, le Chef de l’Etat déclarait, ce qui suit en 2018 : « Quand nous avons fait ce beau plan, il fallait chiffrer le coût. Le cout était extrêmement élevé et nous avons regardé les possibilités que nous avions. Comment allons-nous faire pour trouver cet argent ?
L’aide publique au développement (…), se fait de plus en plus rare et le niveau baisse.La seule possibilité que nous avions était d’aller vers le secteur privé, notamment national d’abord et ensuite à l’étranger. Mais on ne va pas voir les secteur privé les mains vides (…)
Quand vous allez les voir, (…) ils regardent si votre pays est attractif ou pas. Donc il y avait une impérieuse nécessité de réformer nos habitudes, nos institutions, nos procédures, en supprimer certaines, pour rendre le pays beaucoup plus attractif. Nous n’avions plus le choix, il fallait absolument que nous puissions faire cet effort-là.
Donc si le secteur privé togolais lui-même ne trouvait pas que nous étions assez attractifs, comment voulez-vous que quelqu’un qui vient de l’étranger juge que le Togo est une terre d’investissement. Il fallait nécessairement prendre attache avec ceux qui sont dans notre pays pour leur demander « vous qui êtes des hommes d’affaires, que voulez- vous pour rendre le pays attractif ? Naturellement si on les écoutait, on changerait tout. Et donc nous avons noué un dialogue avec l’appui de nos partenaires. C’est comme ça que nous avons appris d’abord à mieux nous connaitre mais surtout à nous faire confiance. Les désaccords, n’ont pas disparu et ils ne sont pas totalement satisfaits, nous non plus, mais au moins il y a cette confiance et cette assurance que dès que ce sera possible pour l’un ou pour l’autre, nous allons pouvoir avancer ». Fin de citation
Voilà décrites la genèse et la mission principale du comité de concertation, qui est de construire ou plus exactement de renforcer la confiance entre les représentants de la puissance publique et le secteur privé.
La confiance ! les économistes disent souvent que l’investissement c’est la confiance en acte. Au-delà de la qualité des hommes, du cout et de la qualité de l’énergie, de la fiscalité, des problématiques de télécommunications et d’infrastructures, la confiance reste un critère de décision essentiel pour un investisseur.

Mesdames, messieurs,
La vision du Chef de l’Etat en créant le cadre de concertation est de faire de la confiance le soubassement de la relation avec le monde de l’entreprise, qu’elle soit locale ou étrangère, petite, moyenne ou grande.
Bien entendu, il y a toujours eu une forme de dialogue public privé, mais l’ambition des plus hautes autorités est de mettre en place un cadre structuré de concertation, pour un dialogue productif et fécond.
A ce titre, le comité de concertation est une fusée à trois étages avec au sommet de la pyramide, le conseil de concertation présidé par SE Madame le Premier Ministre qui est l’instance stratégique, ensuite le comité technique de concertation , instance technique présidée par Monsieur le Ministre de l’économie et des finances et le secrétariat exécutif, cheville ouvrière du dispositif.Au-delà des réunions périodiques réunissant les organes statutaires du comité de concertation, la rencontre de ce jour a pour objet de réunir l’ensemble des acteurs pertinents de notre écosystème afin d’établir un échange direct entre membres du gouvernement et administrations publiques, d’une part et les acteurs du secteur privé d’autre part.
Cette rencontre a également pour vocation de promouvoir la coopération privé – privé, public -public et public- privé.
Mesdames messieurs,
Depuis sa création, le comité de concertation a traité de problématiques majeures pour l’économie nationale telles que les importations frauduleuses, le dialogue fiscal, la Zone de Libre échange Continentale, les contraintes liées au financement des PME, la hausse des tarifs domaniaux au port, les coûts et la qualité de l’énergie, des télécommunications et de l’internet, les questions liées au code du travail, au code de la sécurité sociale, la qualité et l’adéquation du capital humain avec les besoins du marché. Des avancées ont été enregistrées mais tous les points ne sont pas clôturés. Certains y verront le verre à moitié vide, pour ma part je préfère voir le verre à moitié plein. La bonne nouvelle, c’est qu’on se parle, ouvertement et franchement et on est d’accord sur un point : il faut poursuivre et approfondir les bases du dialogue. La concertation Etat secteur privé est par définition, permanente. C’est elle qui nous permettra de combiner le meilleur du secteur privé et le meilleur du secteur public pour un développement socio-économique inclusif du Togo.
Je vous remercie de votre aimable attention.

Allocution du Ministre de l’Economie et des Finances Monsieur Sani YAYA A l’occasion de la Journée Nationale de Partenariat Etat-secteur privé Lomé, le 05 septembre 2023


Monsieur le Ministre du commerce, de l’industrie et de la consommation locale, 1er vice-président du comité technique du cadre de concertation Etat- secteur Privé.Mesdames, Messieurs les Ministres et chers collègues,
Monsieur le Commissaire chargé du Département du Développement de l’Entreprise, des mines, de l’énergie et de l’économie numérique,
Monsieur le président du patronat, Monsieur le président de l’AGET,
Madame la présidente de la délégation spéciale de la chambre du commerce et d’industrie du Togo,Madame, messieurs les présidents des organisations consulaires et patronales,Chers partenaires du secteur privé, Chers partenaires au Développement,Mesdames, Messieurs les directeurs généraux et chefs d’entreprises publiques et privées,Mesdames et Messieurs les représentants des différentes couches du secteur privé, je veux parler des industriels, les producteurs, les ingénieurs en travaux publics, en BTP, je vois beaucoup de personnalités ici- présentes : des prestataires des services, les responsables des sociétés commerciales. Je vois des banquiers dans la salle, les directeurs généraux des banques. Je vois les assureurs, c’est tout ce beau monde que je voudrais saluer ce matin et je me sens très honoré de procéder l’ouverture de cette session avec cette salle pleine.Chers amis de la presse, vous qui relayez toujours nos messages, je ne vous oublie pas,
Distingués invités, Mesdames et Messieurs,Je voudrais au nom du Président de la République, de Madame le Premier Ministre, Présidente du conseil de concertation, et en mon nom propre vous souhaiter la cordiale bienvenue, j’allais dire la chaleureuse bienvenue à cette première édition de la Journée Nationale du Partenariat Etat Secteur Privé. La Journée Nationale du Partenariat Etat secteur privé vise à consolider les liens de partenariat entre le Gouvernement et le secteur privé, à renforcer les bases du dialogue et à promouvoir le secteur privé pour le bien de l’économie nationale.Cet évènement marque une étape importante dans l’évolution de notre cadre de concertation Etat- secteur privé. Et comme l’a dit le secrétaire exécutif toute à l’heure, c’est un évènement que nous appelons à être désormais dans notre tradition de chaque année et qu’on puisse célébrer le secteur privé et qu’on puisse se retrouver pour faire le point après bien sûre les différentes réunions que nous avons beaucoup plus restreintes dans le cadre du comité technique et du comité de concertation Etat-secteur privé.
Le thème central de cette journée à savoir le secteur privé, moteur de la transformation structurelle de l’économie nationale traduit le rôle majeur que le secteur privé joue dans l’économie nationale ainsi que la confiance du gouvernement en ce partenaire clé de notre économie nationale.La forte représentation du Gouvernement à travers la présence massive des collègues que je salue témoigne à n’en point douter de la grande attention que le Gouvernement accorde au dialogue avec le secteur privé.Comment en serait-il autrement, quand on sait que la feuille de route gouvernementale repose en grande partie sur la mobilisation et l’engagement du secteur privé à porter et à financer une bonne partie des projets prioritaires qui y sont inscrits. Soit environs 50%.C’est pourquoi je me réjouis également de la présence massive des hauts dirigeants et chefs d’entreprises qui témoigne de leur adhésion à cet esprit de partenariat, de concertation et de dialogue permanent initié par le Gouvernement et qui fait son petit bonhomme de chemin.Enfin, je voudrais remercier tous les partenaires de cet évènement, et saluer la présence ici de la commission de l’UEMOA représentée par mon frère et ami monsieur le commissaire Paul koffi koffi, chargé du secteur privé ainsi que de la GIZ, qui apportent une contribution appréciable à notre cadre de concertation
Mesdames, messieurs,Depuis une dizaine d’années, notre pays est en pleine transformation sous l’impulsion et le leadership de SEM Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République.De fait, en dépit des chocs multiformes qui se succèdent depuis 2020, notre pays maintient le cap dans sa politique de développement économique, de renforcement de la cohésion sociale et de modernisation de ses infrastructures, notamment dans les secteurs énergétique, routier, portuaire, aéroportuaire, numérique, logistique sans oublier les investissements sociaux économiques, dans les secteurs agricole, éducatif, sanitaire et de l’inclusion financière.Par ailleurs, pour faire du Togo le pays où il est le plus facile de faire des affaires et une terre d’accueil, de prospérité et de sécurité pour le secteur privé et les investisseurs, le gouvernement met en œuvre une dynamique courageuse de réformes.Ces réformes stimulent la croissance et offrent à l’économie togolaise sa résilience, permettant de maintenir un cadre macroéconomique stable malgré le contexte des crises successives déjà évoqué.Cette résilience est le reflet des politiques publiques mais également du dynamisme du secteur privé ; j’allais dire de sa vitalité. A titre d’illustration, les investissements privés ont progressé de 4,5% en moyenne ces cinq dernières années pour atteindre plus de 20% du PIB en 2022. Nos partenaires internationaux contribuent également à cet effort. En effet, la dynamique enclenchée par les nombreuses réformes du gouvernement pour améliorer le climat des affaires a permis d’augmenter les flux d’investissements directs étrangers atteignant près de 230 millions de dollars en 2022. De même le marché du travail est caractérisé par la prépondérance du secteur privé, absorbant près de 96,8% des emplois en 2020.
Mesdames et Messieurs,
Je crois qu’à cet instant, je voudrais vous demander d’acclamer le secteur privé pour ses performances. Je vous acclame.
Permettrez moi à présent de souligner quelques-unes des réformes phares réalisées ces dernières années, afin d’illustrer mon propos : le commissaire a parlé toute à l’heure des réformes courageuses qu’il faut entreprendre et du climat des affaires. Je voudrais donc premièrement, citer la réforme en matière d’exécution des contrats.De fait, conscientes de ce que la justice est un prérequis essentiel pour le développement des activités économiques, les plus hautes autorités du pays ont initié un vaste chantier de modernisation de la justice qui s’est traduit entres autres par la création d’un tribunal de commercial performant, moderne et doté d’une infrastructure informatique de pointe. Il est appelé à continuer sa modernisation et son efficacité au service du secteur privé.Pour assurer la transparence et la célérité des décisions, les procédures au sein de ce tribunal ont été dématérialisées. La mise en œuvre de la téléprocédure permet aux justiciables de saisir le tribunal en ligne, de suivre les décisions et de consulter la jurisprudence en ligne. L’attribution des dossiers est faite de manière aléatoire au travers d’un logiciel dédié afin d’assurer la neutralité du juge.Le deuxième exemple que je voudrais mentionner concerne la réforme du cadastre.La gouvernance du cadastre foncier a été modernisée et les procédures de création et de mutation des titres fonciers, dématérialisées.Cette réforme a permis la numérisation quasi-totale du cadastre et une réduction importante des délais de création et de mutation des titres fonciers ainsi qu’une meilleure gestion des plaintes en matière foncière.En outre, d’importantes avancées ont été enregistrées en matière de digitalisation et de simplification des procédures fiscales avec une généralisation des télé déclarations et des télépaiements des impôts et taxes, couplée à la réduction du nombre d’impôts.
Entre autres réformes d’envergure réalisées, je voudrais mentionner également la réforme de la commande publique introduisant la réglementation sur les PPP, la réduction des délais de procédure ainsi que la réforme du code du travail conduites de façon inclusive en étroite concertation avec le secteur privé.Enfin, permettez-moi d’évoquer la charte des Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises qui a été actualisée en 2022 afin de permettre un accompagnement plus efficace de cette catégorie d’entreprises dans un contexte sous régional de plus en plus concurrentiel. Cette importante réforme concerne plus de 80% du tissu entrepreneurial de notre pays.Toutes ces reformes visent à améliorer de façon permanente et continue, le cadre macro-économique et le climat des affaires afin de permettre au secteur privé, notamment national, de jouer pleinement le rôle qui est le sien dans le développement économique de notre pays.Outre les réformes précitées, le gouvernement initie des actions afin d’aider les entreprises à faire face à l’une des problématiques les plus épineuses du monde de l’entreprise, à savoir la difficulté d’accès au financement.En plus des dispositifs de financement ou de garantie tels que le FAIEJ, l’ANPGF et le FNFI, nous avons activé un certain nombre d’instruments de garantie tels que l’Agence pour l’Assurance du Crédit en Afrique (ACA) qui assure les risques commerciaux et garantie les financements, l’African Guarantee Risk (ARC),spécialisés dans la couverture des risques climatiques, notamment dans le secteur agricole. Nous avons également initié au niveau du gouvernement, un processus d’adhésion à l’ICIEC, de la BID dédiée à l’assurance-crédit. Tous ces instruments sont en fait mis à la disposition du secteur privé en priorité.L’adhésion du Togo à l’ACA offre à notre secteur privé l’opportunité de disposer des possibilités de garantie et aussi l’assurance pour le risque pays et les risques commerciaux pour les financements.
Enfin, le gouvernement travaille en ce moment même à une solution plus ambitieuse et plus complète pour accompagner les entreprises de l’amorçage au développement, avec des offres plus adéquates de conseils et de financement.
Mesdames, Messieurs,
La qualification récente au programme Compact du MCC, l’admission de notre pays au programme Compact With Africa du G20 ainsi pour ne citer que celle-là renforce notre conviction que nous sommes sur la bonne voie.
Enfin, j’aimerais évoquer les résultats de l’enquête réalisée par le cabinet Deloitte en 2022 auprès de 194 grands patrons africains, opérant dans 50 pays d’Afrique, sur leur perception du climat des affaires ; cette enquête révèle que 78% des chefs d’entreprises se disent confiants dans les perspectives économiques du Togo. Par ailleurs, les chefs d’entreprises interrogés, classent le Togo dans le TOP 10 des pays les plus attractifs en Afrique.
Mesdames, Messieurs,
Comme vous le savez l’ambition de SEM Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République est de changer d’échelle afin de faire du Togo un pays émergent.Il s’agit d’un défi de taille qui appelle à la mobilisation de tous. Dans le cheminement vers l’émergence, le secteur privé apparait comme le principal partenaire de l’Etat. Comme l’a dit en 2018 SEM le Président de la République que le Secrétaire Exécutif a cité.Nous croyons aux vertus de l’entreprise non seulement comme créatrice d’emplois, de richesse et source d’innovation, mais aussi comme force de propositions.Il nous faut collectivement trouver le moyen d’accroitre l’impact de nos entreprises afin d’en faire le véritable moteur de la transformation structurelle de notre économie. Telle est la problématique sur laquelle nous sommes appelés à réfléchir dans le cadre de cette journée.Le choix des thèmes des panels de haut niveau qui vont meubler nos échanges tout au long de cette journée n’est pas fortuit. Ces thématiques choisies de commun accord avec le secteur privé seront développés par des collègues Ministres, des personnalités de haut rang du secteur privé et d’éminents experts qui nous enrichiront de leurs réflexions, analyses et propositions de solutions dont les synthèses serviront de base de réflexion et parfois d’actions pour le renforcement de notre dialogue et pour la promotion et l’épanouissement de notre secteur privé togolais que nous voulons encore plus dynamique et innovent, encore plus performant et compétitif et encore plus prospère.C’est sur cette note d’espoir que je voudrais clore mon propos en souhaitant à toutes et à tous pleins succès à nos travaux que je déclare ouverts.

ALLOCUTION PRONONCEE PAR MONSIEUR SANI YAYA MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES .2eme REUNION DU COMITE TECHNIQUE DE CONCERTATION ETAT SECTEUR -PRIVE DE L'ANNEE 2023, Lomé le 7 août 2023


Allocution de Monsieur Sani YAYA Ministre de l’Economie et des Finances

A L’occasion de la Deuxième réunion du comité technique de concertation Etat secteur -Privé de l’année 2023,Lomé, le 7 Août 2023

Mesdames et messieurs les ministres,Madame et messieurs les Présidents des organisations patronales et consulaires,Mesdames et messieurs les directeurs généraux, Chers amis de la presse,Distingués invités, mesdames et messieurs,

Avant tout propos, je voudrais souhaiter à tous la bienvenue et vous remercier pour votre présence à la présente session qui est la deuxième de l’année 2023.

Mesdames et Messieurs,

Depuis notre dernière rencontre, certaines préoccupations ont connu une évolution favorable. Il s’agit notamment de la problématique des tarifs domaniaux au Port de Lomé et de la question des organes de recours en matière fiscale. Les autres sujets sont en cours de traitement. A ce sujet, le secrétaire exécutif du comité technique du cadre de concertation ensemble avec d’autres collaborateurs nous présenteront l’état de mise en œuvre des recommandations de la dernière réunion ainsi que les points d’attention qui avaient été retenus. D’ores et déjà, je voudrais vous annoncer la création d’un cadre de veille sur les importations frauduleuses, suite aux recommandations d’une session antérieure du conseil de concertation dédiée à la lutte contre la concurrence déloyale. Ce cadre a pour mission d’intensifier la lutte contre le fléau de la concurrence déloyale et de promouvoir les facteurs de compétitivité de nos entreprises. Il sera coordonné par le secrétaire exécutif du comité de concertation. Par ailleurs, nous allons procéder dans les tout prochains jours, au lancement de la première édition de l’enquête de satisfaction du secteur privé et je voudrais par avance vous convier à la cérémonie de lancement dès que la date aura été fixée. Cette enquête sera réalisée par l’INSEED et permettra d’avoir un retour d’expérience sur les réformes engagées avec comme finalité, l’amélioration continue de la qualité de nos services publics. Enfin, dans moins d’un mois, nous nous retrouverons tous ensemble je l’espère, acteurs publics et privés, pour la première Journée Nationale du Partenariat public privé. Cette initiative, pour laquelle je souhaite une forte mobilisation, est destinée au renforcement du dialogue déjà en cours entre le public et le privé pour un développement économique inclusif, une croissance soutenue et durable au profit de l’emploi.

En effet, c’est dans la symbiose entre le secteur public et le secteur privé que notre pays trouvera le chemin de l’émergence.

Mesdames, messieurs,

L’économie mondiale demeure marquée par des incertitudes liées notamment à la poursuite du conflit Russo-Ukrainien, avec pour corollaire l’inflation qui a poussé l’ensemble des Banques Centrales au resserrement de leurs politiques monétaires. Même si notre pays le Togo n’y échappe pas, des mesures idoines ont été prises par le Gouvernement sous le leadership du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, pour préserver le pouvoir d’achat de nos laborieuses populations face à la cherté de la vie. Le taux d’inflation a ainsi baissé de 8,0% en mai 2022 à 5,8% à fin mai 2023 en liaison principalement avec les bons résultats de la campagne agricole 2022-2023 et les effets positifs des diverses mesures prises par le Gouvernement pour lutter contre la cherté de la vie. Ces efforts se poursuivent pour rendre la vie plus soutenable pour nos concitoyens. L’activité économique comparée au premier trimestre de 2022 est caractérisée par une évolution globalement satisfaisante avec notamment le trafic total de passagers à l’aéroport de Lomé qui progresse de 35,7%, une hausse du volume d’énergie électrique, moyenne tension et basse tension facturé de 38,7% et 10,0% respectivement, par rapport au premier trimestre 2022, ainsi que des performances satisfaisantes du Port autonome de Lomé. C’est sur cette note positive que je voudrais déclarer ouverte la présente session, en vous remerciant encore une fois de votre présence et en souhaitant plein succès à nos travaux.

Merci

DISCOURS DE SON EXCELLENCE M M E .VICTOIRETOMEGAHDOGBEPREMIERMINISTRE D EL AREPUBLIQUETOGOLAISE.ONSEILDECONCERTATIONENTRE L'ETATE TLESECTEURPRIVEÈRESESSION D EL'ANNEE 2023.Lomé, le 23 février 2023

Monsieur le Ministre de l’économie et des finances, Président du comité technique de concertation entre
l’Etat et le secteur privé,
Mesdames et Messieurs les membres d u gouvernement,
Monsieur le président du conseil national du patronat,Monsieur le Président de l’association des grandes entreprises du Togo;Monsieur le Directeur Général d’Ecobank Côte-d’Ivoire, Directeur Régional Exécutif pour la zone UEMOA,
Mesdames et messieurs les directeurs généraux des banques et établissements financiers,Mesdames et messieurs les chefs d’entreprises et représentants du secteur privé,Mesdames et messieurs les membres du Conseil de concertation entre l’Etat et le secteur privé,Mesdames et messieurs,
 Permettez-moi, avant tout propos, de rendre grâce à Dieu pour ses bienfaits pour notre pays. 
Je saisis cette opportunité pour présenter à ceux que je n’ai pas encore eu l’occasion de voir en cette nouvelle année, tous mes voeux les meilleurs de bonne santé, de paix, de joie et de prospérité à tous égards..
 Au terme de la première session de l’année 2023 du Conseil d e concertation entre l’Etat et le secteur privé, je m e réjouis
particulièrement de la qualité des interventions, de la richesse des contributions qui dénotent du dynamisme de notre cadre deconcertationetdelapertinencedessujetsabordés.
 Je voudrais féliciter tous les présentateurs et adresser mes
remerciements à Monsieur P a u l – H a r r y AITHNARD, Directeur Général de Ecobank Côte d’ivoire et Directeur Régional Exécutif pour la zone UEMOA, pour avoir répondu à l’invitation et pour sa précieuse contribution à la conversation de ce jour.
Mesdames et messieurs,
 Je retiens que nous sommes face à un défi majeur, dont la plupart des acteurs économiques parlent et pour lequel nous n’arrivons pas a mettre en place des solutions concretes. Ce défi c’est le faible financement des Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME), qui représentent 80% des entreprises togolaises et qui sont des acteurs de diversification d e l’économie nationale et d e stimulation d e la croissance.
 La question qui se pose à nous est três simple, comment transformer la bonne santé de notre industrie financière en
source d e financement pour les TPME?

 Le gouvernement togolais sous le leadership de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé a mis en place des dispositifs et mécanismes pour améliorer le cadre dans lequel évolue les TPME. La mise en œuvre d e la réforme R4 “Renforcement des mécanismes d’appui aux TPME”, inscrite dans la feuille de route gouvernementale vise à accélérer et coordonner la mise en place des dispositifs
d’accompagnements dédiés. Dans ce cadre, une charte des TPME a été adoptée et une agence nationale de développement des TPME est créée et opérationnalisée. C’est une sorte de guichet unique des TPME qui est ainsi mis en
place.
 Nous venons de voir avec les présentations que notre pays
bénéficie d’une dynamique des investissements qui est enviable et dont nous pouvons nous féliciter tout e n réitérant
notre e n g a g e m e n t à poursuivre et renforcer la compétitivité de notre économie sur tous les plans, notamment en matière de ressources humaines de qualité et de normalisation.
 Nous constatons, toutefois, que nous pouvons améliorer l’effet catalyseur que nous recherchons à travers nos actions et réformes. C’est dans cet esprit que nous avons souhaité que la session de ce jour ait pour thématique majeure les moyens d e briser c e plafond d e verre qui existe entre les ressources et les TPME
 Plusieurs solutions ont été proposées:
-Il est nécessaire de renforcer les capacités des TPME, notamment celles créées par les jeunes, potentiels champions nationaux, pour les aider à mieux structurer leurs projets afin d’accéder à des financements viables et adaptés à leurs besoins de croissance. Car si ces entreprises prospèrent, c’est le Togo qui prospère;-Parce qu’elle est une problématique multidimensionnelle, la
question du financement des PME doit être portée et partagée
par un écosystème global, l’Etat bien entendu, les prêteurs, les
structures d’appui-conseil, mais aussi les régulateurs et les PME elles-mêmes.
-Il nous faut explorer les mesures d’incitation appropriées et d’autres moyens de financement innovants (marchés des capitaux, fintech) et alternatifs qui pourraient constituer des solutions durables au développement des capacités productrices de notre pays, à l’émergence d’un pôle de PME/PMI plus dynamique et plus compétitive.
-Le gouvernement poursuivra également, en les accélérant, les réformes sur l’environnement des affaires pour le rendre
encore plus attractif aux investissements privés.
 De ces propositions, nous pouvons retenir que ce n’est pas une question de volonté; c’est donc des problématiques pratiques, concrêtes que nous devons régler chacun à son niveau. Au niveau des TPME et au niveau des acteurs du
financement également. Ceci peut marcher parce que nous avons constaté les résultats positifs obtenus avec vous à
travers une bonne structuration de l’accompagnement des TPME, par exemple, celles accompagnées par le Projet d’Appui à l’Employabilité et à l’Insertion d e s Jeunes d a n s les Secteurs Porteurs (PAEIJ-SP), et plusieurs entreprises togolaises qui emergent.

 Nous voyons tous les ambitions q u e le Chef d e l’Etat porte pour le secteur agricole et nous savons que ces ambitions ne
peuvent pas se réaliser si nous ne disposons pas d’un tissu d e PMEPMI qui peut s’insérer parfaitement dans les chaînes de valeur agro industrielle.

 Je nous engage à continuer tous, dans cette voie prometteuse pour notre pays.
Que Dieu bénisse notre cher pays le Togo. Je vous remercie !

ALLOCUTION PRONONCEE PAR MONSIEUR SANI YAYA MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES1ere REUNION DU COMITE TECHNIQUE DU CADRE DE CONCERTATION ETAT SECTEUR PRIVE AU TITRE DE L’ANNEE 2023.Lomé, le 10 février 2023

Chers Collègues, Mesdames et messieurs les ministres,

Madame et messieurs les Présidents des organisations patronales et consulaires,

Mesdames et messieurs les directeurs généraux

Chers amis de la presse,

Mesdames et messieurs,

Distingués invités

Il m’est agréable de souhaiter à vous tous et toutes la bienvenue à cette première réunion du comité technique de concertation de l’année 2023.Avant tout propos, je voudrais remercier les membres du gouvernement et les représentants des ministres ainsi que les présidents des organisations consulaires et patronales qui nous font l’honneur et l’amitié de prendre part à la rencontre de ce jour.Votre présence est un gage de l’intérêt mutuel que nous accordons au partenariat entre l’Etat et le secteur privé pour asseoir les bases d’une transformation structurelle de l’économie nationale.J’aimerais donc à l’entame de cette rencontre, rappeler que le renforcement de ce partenariat est inscrit au rang des priorités de la Feuille De Route (FDR) gouvernementale Togo 20-25.La réunion de ce jour nous offre également l’occasion de revisiter les faits marquants de l’année 2022 et de nous projeter sur l’année encours.En 2022, notre instance de concertation a continué sa montée en puissance.Outre, notre engagement collectif à tenir les réunions statutaires prévues par le décret instituant le comité de concertation, des contacts directs avec les leaders du secteur privé ont été privilégiés afin de consolider les bases de la confiance entre l’Etat et le secteur privé.A cet effet, j’ai le plaisir de noter qu’au cours de l’année écoulée, les patrons des différentes faitières du secteur privé ont été reçues en bilatéral et /ou en groupe par différents membres du gouvernement, notamment le ministre de l’économie et des finances et Son Excellence Madame le Premier MINISTRE.Ces échanges directs, fluides et conviviaux contribuent à consolider le climat de confiance et renforcent le partenariat entre l’Etat et le secteur privé.Par ailleurs, l’un des temps forts de l’année aura été la redynamisation du dialogue fiscal entre l’Etat et les contribuables. Débutées dès le mois d’Avril 2022 avec l’OTR et l’Unité de Politique fiscale, ces discussions ont été conclues lors d’une séance de travail le 16 Décembre 2022, que j’ai personnellement présidée et ce, en prélude au vote de la loi de finances 2023 par l’Assemblée nationale.Au-delà des résultats obtenus, je voudrais surtout retenir l’approche concertée ayant prévalu à l’élaboration de la loi de finances.Je voudrais rappeler que le dialogue fiscal est probablement l’une des plus anciennes demandes du secteur privé. Cette demande remonte à une époque antérieure à la création du comité de concertation, et je voudrais saisir l’occasion pour ’adresser mes sincères félicitations aux acteurs publics et privés pour la qualité et l’esprit de convivialité observés lors de nos échanges.Je les invite à reprendre rapidement les échanges sur le reste des points non encore clôturés, afin qu’une solution adéquate soit trouvée à ces préoccupations.Enfin, notre souhait est de poursuivre l’exercice et de le pérenniser afin de rendre notre processus budgétaire, exemplaire d’un point de vue inclusif.Telle est la volonté des plus hautes autorités de notre pays.

Mesdames, Messieurs,

La session de ce jour se tient dans un contexte toujours difficile marqué par les incertitudes liées aux différentes crises sanitaire, sécuritaire, économique, climatique et alimentaire.Face aux tensions inflationnistes, exacerbées par la poursuite de la guerre en Ukraine, les banques centrales ont dans leur ensemble procédé à un resserrement de leurs politiques monétaires, avec comme conséquence un renchérissement des conditions de financements sur les marchés internationaux.Dans ce contexte de crise globale, le Togo maintient le cap des réformes destinées à renforcer la compétitivité de notre économie et la qualité de la croissance de notre pays.La dernière revue nationale de mise en œuvre des reformes, fait ainsi ressortir une performance encourageante, avec un taux d’exécution physique des réformes à hauteur de 75% et 68% d’exécution financière.Cette dynamique de réformes conjuguée aux mesures ciblées mises en œuvre par le gouvernement, pour contenir la progression de l’inflation et préserver le pouvoir d’achat, des couches les plus vulnérables, permettent d’assurer à notre économie une grande résilience ; au titre de l’exercice 2022, le taux de croissance ressort ainsi  à 5.8% avec une inflation de 6.8% à fin Juin 2022 tirée principalement par les prix des produits alimentaires (+10.2%), les transports, +9.7%, le logement, l’eau et le gaz.Les efforts du Togo en termes de bonne gouvernance sont également reconnus par nos partenaires dans les différents classements sur le sujet.La récente sélection de notre pays pour le programme compact est également le fruit des performances du Togo en matière de réformes économiques.Permettez-moi de saluer le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République qui a su donner les impulsions nécessaires afin que le cap des réformes soit maintenu malgré le contexte difficile déjà décrit.

Mesdames, messieurs,

Dans un monde qui se globalise toujours un peu plus, la diversification des partenariats, est un enjeu de développement tant pour les Etats que pour les entreprises.Je voudrais souligner l’opportunité que représente l’adhésion récente du Togo au Commonwealth, un marché de 2.4 Milliards de personnes soit plus du quart de la population mondiale.Pour tirer le plus grand bénéfice de cette adhésion, j’invite les opérateurs économiques à apporter leur contribution pour valoriser les atouts du Togo comme terre d’investissement et d’opportunités économiques.

Mesdames messieurs les ministres,Mesdames messieurs,

La réunion de ce jour nous permettra d’échanger sur le thème de la prochaine réunion du conseil de concertation, à savoir les problématiques du financement des MPME (à définir).Les différents rapports du Conseil National de Crédit (CNC) indiquent en effet le sous financement de cette catégorie d’entreprises, qui selon les informations disponibles représenteraient autour de 16.7 % du volume de crédits alors qu’elles représentent environ 95% du nombre total des entreprises immatriculées.Outre, la problématique du volume des concours octroyés, la question du taux, des garanties, de la durée des crédits, et de certains secteurs spécifiques tels que l’agriculture ou l’habitat reste posée.Avec les acteurs de la finance, nous allons approfondir la réflexion sur le sujet, analyser les contraintes et identifier les pistes de solutions.Nous évoquerons également le rapport d’activité du comité de concertation ainsi que l’agenda du comité pour l’année 2023. Les principales actions prévues pour l’année 2023, concerne l’organisation d’une journée du partenariat entre les acteurs publics et l’ensemble des opérateurs économiques ainsi que l’élaboration d’un indicateur de satisfaction du secteur privé.

Mesdames, messieurs,

La culture du dialogue fait partie de notre patrimoine culturel commun.La volonté du Chef de l’Etat en créant le comité, est de structurer le dialogue public privé, pour le rendre, plus profond dans le contexte des mutations profondes que connait notre pays.Je voudrais nous inviter tous à apporter nos contributions au succès de notre cadre de concertation pour le plus grand bénéfice de nos populations.C’est sur cet appel, que je déclare ouverte la première réunion du comité technique de concertation Etat – secteur privé.

Je vous remercie de votre aimable attention