Première session 2024 du CCESP : Le Togo mise sur une agriculture compétitive pour renforcer son industrie

Première session 2024 du CCESP : Le Togo mise sur une agriculture compétitive pour renforcer son industrie

Dans sa quête de modernisation économique, le Togo a franchi une étape décisive le mardi 19 novembre 2024, lors de la première session de l’année 2024 du Conseil de Concertation État-Secteur Privé (CCESP). Placée sous le haut patronage du Premier ministre Victoire Tomegah-Dogbé, cette rencontre stratégique a rassemblé des membres du gouvernement, des représentants du secteur privé, des chambres consulaires, des associations professionnelles et des entrepreneurs agricoles.

Portant sur le thème « Pour une agriculture productive et compétitive au service de l’industrie », cette session s’inscrit dans une démarche ambitieuse. C’est à dire consolider le rôle de l’agriculture comme moteur de l’économie nationale et levier de croissance industrielle. Il faut également souligner que cette rencontre a offert une plateforme d’échanges fructueux sur les défis et opportunités du secteur agricole.

Première session 2024 du CCESP : Le Togo mise sur une agriculture compétitive pour renforcer son industrie

Les discussions ont permis de tracer une feuille de route claire et d’identifier des priorités urgentes telles que la lutte contre les importations frauduleuses, la modernisation des structures agricoles, et le renforcement des capacités des acteurs locaux. Ces enjeux cruciaux doivent être surmontés pour permettre au Togo de développer une agriculture performante, capable de répondre aux besoins croissants du marché national tout en ouvrant des perspectives d’exportation prometteuses.

Une agriculture en quête de compétitivité face aux défis structurels

Le secteur agricole togolais, véritable pilier de l’économie nationale, fait face à des défis persistants, notamment les importations frauduleuses qui freinent sa croissance. Ces pratiques déloyales exposent les producteurs locaux à une concurrence injuste, rendant impérative une action concertée. Lors de la session, les participants ont plaidé pour des réformes structurelles ambitieuses, particulièrement dans les domaines du foncier, de la fiscalité et de l’accès au financement.

L’objectif de ces réformes est clair : créer un environnement favorable pour les entrepreneurs locaux, leur permettant de produire en quantité et en qualité afin de satisfaire la demande intérieure. En parallèle, des avancées significatives ont été notées, comme les efforts pour subventionner les engrais et lutter contre les importations illégales. Cependant, le Premier ministre a souligné que ces initiatives doivent s’inscrire dans une stratégie globale pour garantir une compétitivité durable des produits agricoles locaux.

« Au Togo, l’agriculture a de tout temps été un levier essentiel de la croissance économique. Dans sa Feuille de route Togo 2025, le Gouvernement a décidé de faire mieux et d’aller plus vite, en faisant de ce secteur, le moteur de son développement », a laissé entendre M. Moyeme BANIAB, Secrétaire Exécutif du CCESP.

Vers une souveraineté alimentaire et une industrie agroalimentaire forte

« Les dépenses budgétaires allouées aux administrations en charge du développement de l’agriculture et aux projets agroalimentaires sont passées de 38,3 milliards francs CFA en 2021 à 53,1 milliards francs CFA en 2024, soit une augmentation de 38,7%. En cumulé, l’État a injecté 191,4 milliards francs CFA dans le développement du secteur agroalimentaire sur la période 2021-2024 », a évoqué pour sa part, Essowè Georges BARCOLA, Ministre de L’Economie et des Finances.

Pour donc relever les défis et booster ce secteur stratégique de l’économie qu’est l’agriculture, les acteurs de l’écosystème de la ferme à la table sont conviés à s’y impliquer activement. « L’agriculture ne doit plus être perçue comme une activité sociale. Elle constitue une véritable activité commerciale qui implique une articulation harmonieuse entre les différents acteurs du secteur », a exhorté le ministre BARCOLA.

Au-delà des défis immédiats, cette session a également mis en avant des solutions visionnaires pour promouvoir la souveraineté alimentaire et dynamiser l’industrie agroalimentaire. Les participants ont souligné la nécessité de valoriser les produits locaux par la transformation industrielle, permettant ainsi de réduire la dépendance vis-à-vis des importations tout en ouvrant des marchés à l’exportation. Le développement d’industries agroalimentaires performantes pourrait non seulement répondre aux besoins nationaux, mais aussi positionner le Togo comme un acteur clé sur le marché international.

Pour rappel, le conseil de concertation, est l’instance suprême du comité de concertation État-secteur privé (CCESP), mis en place par la volonté et le leadership du Chef de l’Etat Faure Gnassingbé pour servir de plateforme nationale et de cadre de référence du Dialogue public-privé au Togo. Et l’ambition du CCESP est d’être le partenaire au quotidien des entreprises dans leurs interactions avec la puissance publique.

Tags: No tags